Bulles économiques.
Les États-Unis, 1ʳᵉ économie financière mondiale, ont une quantité de problèmes structurels qui n’ont fait que faire gonfler quatre bulles économiques sur leur marché. Chacune d’entre elle n’est pas un énorme problème en soi, mais une conjoncture de ces quatre bulles économiques pourrait créer la prochaine grosse crise. Soyez vigilants et anticipez dès maintenant, en gardant bien un œil sur chacun d’entre elles !
Premiere bulle économique : la dette étudiante
C’est bien connu, aux États-Unis, les études supérieures coûtent extrêmement cher. Parfois jusqu’à 60 000$ par an ! Pire, le coût des études supérieures a augmenté de 5% ces dix dernières années.
Aujourd’hui, la dette totale étudiante est de 1300 milliards de dollars. C’est en plus une dette qui n’a pas de garantie financière, car les étudiants sont peu solvables. D’ailleurs, plus de 10% des Américains endettés dans ce cas sont en défaut de paiement aujourd’hui.
Cette bulle économique détenue par 44 millions d’Américains peut détruire vos investissements en bourse de deux façons :
- Réduire fortement la consommation des particuliers parce qu’ils sont limités dans leur pouvoir d’achat par leur dette.
- Un défaut collectif où des millions d’Américains déclarent ne plus pouvoir payer. Ce qui pourrait bien créer une récession.
Deuxième bulle economique : Les coûts de la sécurité sociale
Les États-Unis paient en moyenne le double en dépenses médicales par personne que les autres pays développés : 5000$ en France contre 10 000$ par an là-bas.
Les prix des médicaments aux États-Unis peuvent être extrêmement chers. Le scandale de Martin Shkreli qui avait fait exploser le prix d’un médicament pour les patients atteints du SIDA n’a en fait rien d’exceptionnel dans ce système où un médicament qui coûte 20€ en France en coûte 700$ de l’autre côté de l’Atlantique.
Pour ne pas améliorer les choses, ces dépenses augmentent de 6% par an. Que va-t-il se passer quand la moitié des Américains ne pourront plus consommer ni investir, car ils devront prioriser leur santé avant tout ?
Troisième bulle economique : La dette des pensions d’État non provisionnée
Elle s’élève aujourd’hui à plus de 4000 milliards de dollars. Le problème vient du fait que ces pensions surestiment les retours qu’elles pensent pouvoir obtenir avec leur investissement.
La plupart promettent des retours à 7-8% par an, avec des portfolios composés de nombreuses obligations à faible taux d’intérêts.
Le S&P 500 devrait augmenter de 4% par an en moyenne durant les années 2020. Ce qui est bien moins que ce que ces pensions d’État prévoient de verser à leur client.
Pour compenser ce déficit et éviter de réduire les pensions des individus, il faudra augmenter de nombreuses taxes, ce qui, encore une fois, ne stimulera pas la croissance, voire entraînera une récession.
Quatrième bulle economique : La dette fédérale
Toutes les grandes puissances économiques sont aujourd’hui extrêmement endettées. Les États-Unis ne sortent pas du lot sur ce point. Ce qui engendre un risque de bulle est le ratio de dette globale divisée par le PIB, qui est aujourd’hui à un taux critique.
Les États-Unis n’ont pas été aussi endettés depuis la Seconde Guerre mondiale. Sauf que normalement, ce sont pendant les temps de paix que la dette est supposée se réduire.
Or, alors que le taux de chômage US est très faible et que leur économie va bien, leur dette ne se réduit pas, bien au contraire.
Les USA voient aujourd’hui sa dette grandir plus vite que son PIB ainsi que ses recettes fiscales. Ce qui augmente encore ce ratio.
Le risque ici n’est pas une chute du cours des actions, mais une chute des obligations d’États, car sinon les taux d’intérêts exploseraient. Et habituellement, ces obligations d’états sont censées être une valeur refuge.
Se protéger des bulles économiques
Il existe plusieurs moyens de se préparer à une explosion de bulles économiques de telles ampleurs. Voici les trois étapes simples et efficaces :
- Investissez dans des revenus réputés stables dans le temps. Par exemple, dans des actions défensives avec distribution de dividende constante depuis longtemps. Les obligations sont bien sûr une possibilité, mais assurez-vous d’acheter uniquement celles qui sont assez sûres (classement AAA ou mieux).
- Achetez de l’or (et de l’argent) : l’or a augmenté de 20% entre 2019 et 2020 alors que le marché des actions américain est quand même en hausse. Mais même en période de récession, l’or augmentera vu que l’or est considéré comme une valeur refuge. En effet, il en existe une quantité limitée sur terre et personne ne se positionne comme garant de la valeur de l’or, qui est intrinsèque. En mettre 5 à 10% dans votre portfolio est un taux raisonnable.
- Investissez à l’étranger. Cela paraît simple en Europe, mais quand les États-Unis sont dans des bulles économiques, il vaut mieux aller investir ailleurs sur le long terme. Certes, la plupart des marchés étrangers, y compris les marchés émergents très prisés, voient une moins forte croissance de leur bourse que les États-Unis, mais vous dormirez au moins plus tranquillement lorsqu’il s’agit de penser à la solidité de vos investissements.